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Quand politicien rime avec humain…

Tristan Gratier, aux commandes de Pro Senectute

Depuis 1919, Pro Senectute Vaud, association privée reconnue d’utilité publique, grâce à ses 80 collaborateurs et pas moins de 500 bénévoles (voir article du «Point Chablais» d’avril 2014, Stéphanie Allésina) s’affaire, par le biais de nombreuses activités (loisirs, formations, sport ou encore consultations sociales), au bien-être des 60 ans et plus.

 

Tristan Gratier
Tristan Gratier

 

Elle-même bientôt centenaire, l’institution vaudoise change de direction. Ainsi,

le 1er octobre dernier, Tristan Gratier prenait ses fonctions, en remplacement de Monsieur Filip Uffer, aujourd’hui retraité.

 

Souffler le printemps, à l’automne de la vie…

Tristant Gratier connaît «le sujet» depuis de nombreuses années. Président des EMS Suisse, secrétaire général de l’Association vaudoise des établissements médico-sociaux (AVDEMS), sa vision de la quatrième dimension, ou troisième âge, n’est un secret pour personne. A 41 ans seulement, il aborde d’une aisance toute particulière (d’aucuns diraient proche de l’insolence, car, pour lui, un chat s’appelle un chat), les enjeux du secteur de la retraite et de la fin de vie: coûts exorbitants, maîtrise desdits coûts, vieillissement «galopant» de la population, perte d’autonomie, manque de personnel. Il s’inquiète du peu d’intérêt des jeunes pour ce domaine, certes parfois ingrat, dit-il… Il parle responsabilités, tutelles et curatelles, d’assistance au suicide, que de termes lourds de sens, de ceux que l’on a tôt fait d’écarter de la conversation! Lui, c’est son quotidien, sa réalité, et donc c’est pour l’avenir de tous qu’il s’acharne journellement.

 

Simplicité, modestie…

Ses convictions sont celles d’un professionnel aguerri bien sûr, mais aussi celles d’un père qui se raidit à l’idée de violences sur les enfants, d’un travailleur acharné qui prône l’équilibre par le travail bien fait, d’un défenseur de la vie privée. Il est curieux, un rien flatteur, dit ne rien connaître de l’art, contrairement à son épouse, mais être sensible à la sculpture. Il sait se «mettre en rogne» quand les choses ne vont pas dans le bon sens et le manifeste avec… élégance!

 

Aucun doute, c’est de Vénus qu’il nous arrive (John Gray/ 1992): c’est en faisant plusieurs choses en même temps qu’il parvient à boucler ses journées plus que chargées! A bon entendeur… Messieurs!

 

Bluffé, il l’a été lors d’une rencontre d’exception, d’une occasion rare au cours de laquelle les mots «simple», «humble», «modeste» ont, selon lui, raisonné plus particulièrement, Tristan Gratier parle alors de son entretien avec le Dalaï Lama…

 

Accepter de vieillir, pour bien vieillir!

Ce qui interpelle chez cet homme, ce qui rassure, c’est la foultitude de ses idées, de ses connaissances, comme des solutions qu’il propose, pour aller de l’avant, et vu l’enjeu sociétal. Sourire et enthousiasme à la clé, avec lui on discourt volontiers, d’éthique professionnelle: rappelons sa volonté d’une liste noire du personnel soignant et maltraitant. De solidarité intergénérationnelle avec, entre autres, un CFC spécifique pour attirer les jeunes et lever, tant que faire se peu, les tabous de fin de vie. Du maintien à domicile et les performances des soins qui y sont liés, la vraie vie, même jeunesse passée, reste celle entourée de sa famille, ses amis et voisins. L’accueil de jour comme de nuit en centres spécialisés, moyen incontestable d’allonger la durée du maintien à domicile cité plus avant. Du choix de la personne et du moment qu’elle-même jugera le bon, pour se retirer (le bon choix au bon moment) bref, retarder à tout prix l’arrivée en EMS, et pour ce faire «revaloriser l’ancien!». 

 

Et n’est ce pas là l’un des fondamentaux du problème?! Si l’on admettait, enfin, que vieillir est inéluctable, faire «la fin de vie belle» à nos aînés ne serait-il pas essentiel?! Pour Tristan Gratier, c’est une évidence…

 

L’entretien ayant eu lieu avant sa prise de fonctions, Tristan Gratier parle de sa vision du monde de «l’après activité» et de son expérience passée, quant à son activité proprement dite, chez Pro Senectute, c’est à 100 jours qu’il se propose d’en faire un premier bilan.

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S. Buret

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