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Les maladies cancéreuses

Environ une personne sur cinq développe un cancer avant l’âge de 70 ans. Il s’agit de la première cause de mortalité prématurée ; d’ailleurs, une personne hospitalisée sur treize l’est pour cette maladie qui n’épargne personne. Mais nombreux aussi sont les patients en rémission : trois d’entre eux témoignent à cœur ouvert, nous redonnant l’espoir d’y croire.

 

La bête noire du XXIe siècle

Le terme de «cancer» recouvre un large éventail de maladies différentes qui présentent néanmoins certaines caractéristiques communes. Il s’agit de cellules normales au départ qui se multiplient de façon incontrôlée ; elles prolifèrent et se transforment en cellules cancéreuses. Les cellules cancéreuses envahissent alors le tissu sain en le comprimant et en le détruisant. Certaines de ces cellules peuvent se détacher de l’endroit où elles se sont constituées et donner naissance à des foyers secondaires dans d’autres parties du corps : les métastases.

 

Chaque année, 40’000 personnes sont touchées par le cancer et plus de 16’000 d’entre elles n’en survivent pas. Il s’agit de la deuxième maladie la plus meurtrière après les maladies cardiovasculaires. Parmi les cancers les plus courants, en tête de liste on retrouve celui de la prostate suivi par celui du sein, d’ailleurs le cancer le plus fréquent chez la femme : un chiffre en constante augmentation, mais le taux de mortalité, quant à lui, a fortement diminué grâce à l’amélioration des traitements et parce que les tumeurs sont dépistées à un stade moins avancé. Viennent ensuite le cancer du côlon et celui du poumon d’ailleurs le plus meurtrier de tous.

 

Les maladies cancéreuses sont dues à des altérations qui affectent le matériel génétique des cellules. Certains facteurs sont connus pour favoriser ces mutations et jouent un rôle dans l’apparition du cancer. Cette maladie est notamment en progression en raison du vieillissement de la population. Par exemple, près de 90% des cancers touchent des personnes de cinquante ans et plus. Mais des influences extérieures telles que des virus, polluants, rayonnement ultraviolet ou des facteurs héréditaires ou génétiques en sont également la cause. Bien sûr, le mode de vie joue un rôle important comme une alimentation trop peu variée, la sédentarité, le tabagisme, la consommation d’alcool, etc. Par exemple, le tabagisme est le principal facteur de risque du cancer du poumon ; en Europe, il est à l’origine de près de 80% des cas.

 

Les solutions ?

Afin de prévenir cette maladie, il faut adapter son mode de vie. Un esprit sain dans un corps sain… Pas toujours évident de respecter cette citation dans la société actuelle. Se protéger du soleil, ne pas fumer, éviter l’alcool, bouger beaucoup et surtout une alimentation équilibrée et variée… Ce dernier point est de plus en plus compliqué à respecter notamment avec tous ces pesticides et ces produits chimiques que l’on avale à longueur de journée sans même s’en rendre compte. La modernité, ce besoin d’aller toujours plus vite, toujours plus loin, et la production de masse détruisent ce que nous avons de plus cher : notre santé. La planète n’est pas la seule à subir la folie de l’homme ; nous en payons également le prix fort.

 

Il faut reconnaître aussi que nos petits travers, c’est ce qui nous donne l’impression d’être vivants et de profiter pleinement de la vie. Et même en adoptant un mode de vie totalement sain, le risque est toujours bel et bien présent. Il suffit de respirer la pollution ambiante, notamment les poussières fines et les particules de suie émises par les moteurs Diesel, l’amiante, de même que l’arsenic, le chrome, le nickel et leurs composés, pour s’exposer aux risques d’un cancer.

 

Nombre de cancers n’ont pas de cause déterminée ; il est donc impossible d’agir en amont. C’est pourquoi, dans certains cas, un dépistage est recommandé notamment pour le cancer de l’intestin, du sein ou du col de l’utérus. Il existe aussi des méthodes de surveillance pour celui de la prostate. Certains cancers ont une cause héréditaire. Dans le cas d’antécédents familiaux, il est possible de faire des tests pour savoir si l’on est porteur de certains gènes.

 

Soutien psychologique

Lorsque l’on est atteint d’un cancer, garder le moral peut avoir un rôle prépondérant pour guérir. Mais pour se faire, il faut être soutenu pas sa famille, ses amis ou par des programmes de soutien. Dans cet esprit, l’an dernier, L’Hôpital Riviera-Chablais a mis en place un programme d’éducation et de soutien aux personnes touchées par les maladies cancéreuses : «Apprendre à vivre avec le Cancer» (www.avac.ch). L’idée étant de permettre aux participants de découvrir des pathologies, le vécu des personnes concernées ainsi que les stratégies et les ressources pour faire face à la maladie. Cette année, ce programme sera reconduit à travers huit sessions de deux heures durant lesquelles différents intervenants seront conviés. «Les premières sessions feront la part belle au côté médical avec des explications sur la maladie et ses traitements. Nous accueillerons ensuite des intervenants divers pour parler d’alimentation avec une diététicienne, mais d’autres spécialistes prendront également la parole pour aborder une large palette de thème en rapport avec le cancer», explique Catherine Vallotton, infirmière spécialiste de la clinique en oncologie de l’Hôpital Riviera-Chablais. Ces sessions seront organisées sur le site de la Providence à Vevey à partir du 10 avril (inscription préalable nécessaire).

 

Notons également le travail extraordinaire de la Ligue contre le cancer qui agit auprès des malades du cancer et de leurs proches en leur apportant conseils et soutien dans toutes les phases de la maladie. Elle agit en matière de prévention et de dépistage et elle soutient la recherche sur le cancer. Dans toute son action, elle s’engage en faveur d’un monde où le cancer frappe moins souvent, où il engendre moins de souffrance et moins de décès, un monde où l’on puisse en guérir plus souvent et où les malades et leurs proches trouvent aide et réconfort dans toutes les phases de la maladie et en fin de vie.

 

Les traitements

Parmi les différents traitements du cancer, il y en a un dont on connaît tous le nom : la chimiothérapie. Cette dernière désigne l’utilisation d’agents chimiques pour traiter les maladies cancéreuses. Il s’agit d’un traitement toxique pour les cellules tumorales mais aussi pour les cellules saines avoisinantes, ce qui peut engendrer de nombreux effets secondaires. Ce que beaucoup ignorent c’est que ces effets secondaires peuvent être atténués de bien des manières. Parmi les méthodes complémentaires connues, citons le traitement à base de gui, l’homéopathie, l’acupuncture, la médecine traditionnelle chinoise et la naturopathie. Ces méthodes ne peuvent influencer ni la multiplication ni la dissémination des cellules cancéreuses et ne peuvent par conséquent pas guérir le cancer. Beaucoup peuvent toutefois améliorer le bien-être et la qualité de vie pendant et après le traitement.

 

La chimiothérapie est rarement utilisée seule dans le traitement du cancer. Elle est, la plupart du temps, associée à d’autres traitements comme la chirurgie ou la radiothérapie. Si la chimiothérapie bloque la croissance du cancer, elle ne fait effet que durant un certain temps. Lorsqu’elle ne fait plus effet, la tumeur croît à nouveau, malgré le médicament et il faut en changer. Il n’est pas rare d’entendre certaines rumeurs concernant la chimiothérapie. Internet foisonne d’ailleurs d’idées farfelues, comme quoi ce traitement serait inefficace contre le cancer. Pourtant, les témoignages suivants démontrent que ce traitement diminue grandement les tumeurs cancéreuses.

 

Témoignages

En Suisse, il y a actuellement 300’000 survivants au cancer, soit des personnes qui ont eu cette maladie et qui ont survécu à la période des traitements. Trois d’entre-elles se sont confiées au Point Chablais. Voici leurs témoignages :

 

Corinna – 52 ans

«En 2016 j’ai appris que j’étais atteinte d’un cancer du sein. Lors de la biopsie, je me doutais du résultat, car ma mère, ma grand-mère et mon arrière-grand-mère ont également été touchées par ce même cancer. J’ai d’abord suivi une chimiothérapie durant les six premiers mois. Avec ce traitement, la tumeur a diminué à vue d’œil. J’ai ensuite été opérée pour retirer ce qui restait. Ensuite, j’ai eu un traitement de la radiothérapie. La prière m’a aidée à tenir et à accepter cette maladie, de plus, étant quelqu’un de très optimiste, j’étais donc en paix. Le plus difficile a été de l’annoncer à ma famille et mon entourage et de gérer leurs émotions. Dans un cas comme le cancer, on ne se bat pas contre la maladie ; ce terme fait trop guerrier. Mais on avance en se rappelant d’une chose : que la vie est belle. Soit on fait confiance à Dieu, soit en la vie qui nous réserve souvent de belles surprises.»

 

Astrid – 54 ans

«En 2014 on m’a annoncé que j’avais un cancer aux ovaires qui me serait fatal. Lors d’un prélèvement, on a remarqué une accumulation de liquide dans l’abdomen (ascite). J’ai alors pu être opérée avant de suivre une chimiothérapie durant près de six mois. Un premier miracle dans mon processus de guérison. Suite à cela, j’ai eu quelques complications, infections internes qui ont retardé mon traitement. J’ai alors subi une éventration ce qui a permis de repérer de nouveaux nodules cancéreux. J’ai donc eu droit à une opération expérimentale : une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale. Un second miracle qui a mené à ma totale guérison. Mais avant de savoir que j’allais m’en sortir, il m’a fallu trois nuits pour l’accepter. La première étape étant d’accepter de mourir. Ensuite, accepter de perdre sa famille puis, finalement, de perdre son travail et ses passions. Ce fut ensuite très difficile d’accompagner mon entourage dans cette épreuve. Après avoir crié ma colère à Dieu, j’ai pris conscience que la mort était trop importante pour n’être qu’un hasard ; j’ai alors lâché prise. Suite à cela, j’ai dû réapprendre à vivre. Je me suis ensuite formée en tant que coach de vie et je partage depuis mon expérience à travers un blog et des conférences dont le mot d’ordre est l’espérance au cœur de la souffrance.

 

Roger – 51 ans

En 2015, alors que je venais d’arrêter de fumer, on m’a annoncé que j’avais un cancer au poumon au troisième stade. J’ai suivi une chimiothérapie durant environ neuf mois. Ce traitement a réduit ma tumeur de 95%. Après quelques semaines de radiothérapie, j’ai pu être opéré afin de retirer le reste de la tumeur. Durant mon traitement on m’a proposé de suivre un programme de soutien psychologique que j’ai refusé : le service d’oncologie du CHUV m’ayant suffisamment rassuré. J’ai eu le soutien de ma famille, qui s’est montrée forte au vu des circonstances. Pour ma part, le plus difficile ont été les trois premières semaines de traitement. Je pensais à la mort. Étant très croyant, je me suis finalement dit que si je devais mourir c’est que c’était mon heure. Je me suis donc beaucoup documenté sur la pensée positive, car l’esprit joue un rôle important sur le corps. Je me suis battu, malgré de nombreux effets secondaires dus à la chimiothérapie et si je suis là aujourd’hui, c’est grâce à Dieu. En définitive, cette maladie m’a rendu encore plus fort mentalement.

Informations

astridmeyer.blogspot.ch
Inscription au programme de soutien :
021 977 57 06

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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