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Coupe du monde d’escalade : une victoire suisse en difficulté

Du 4 au 7 juillet, Villars a accueilli la première étape de la Coupe du monde de difficulté 2019 ainsi que les Championnats suisses de vitesse. Quatre jours d’exception qui ont vu briller de nombreux athlètes, notamment le jeune Suisse Sascha Lehmann.

 

Sascha Lehmann
Sascha Lehmann

L’escalade est une discipline complète qui, au niveau compétitif, se divise en plusieurs catégories : vitesse (escalader une voie le plus rapidement possible), la difficulté (grimper une voie imposée, avec un seul essai) et le bloc (le grimpeur n’est pas encordé et évolue au-dessus d’un tapis à une hauteur d’environ 4m50). À Villars, deux catégories ont été organisées. En effet, l’IFSC (Fédération internationale d’escalade) a mené la première étape de la Coupe du monde de difficulté et le CAS (Club Alpin Suisse) était en charge des Championnats suisses de vitesse.

 

Vitesse

Le samedi après-midi, 156 athlètes de tout âge se sont affrontés sur un mur droit de quinze mètres de haut. Les participants s’élancent deux par deux sur le mur et le premier à atteindre le buzzer l’emporte.

 

Chez les dames, Petra Klingler a décroché son troisième titre d’affilée, pour établir un nouveau record suisse de vitesse avec un temps canon de 8’992 secondes. La Zürichoise de 27 ans pratique l’escalade depuis toujours. «Mes parents, mais aussi mes grands-parents m’ont initiée. J’ai d’abord découvert cette discipline en montagne avant de la pratiquer en salle, puis au niveau compétitif. J’aime travailler dur pour ensuite réaliser de bons résultats», confie-t-elle. En plus d’une victoire à Villars, Petra Klingler est championne du monde en bloc (2016), mais aussi à la tête d’un joli palmarès pour l’année en cours : championne suisse en bloc et en difficulté. «Je suis très fière et contente de ces résultats !» Sa polyvalence est une autre force chez elle: elle brille également en cascade de glace. En 2020 à Tokyo, l’escalade sera olympique, dans une combinaison de bloc, vitesse et difficulté. Un défi que l’on dirait taillé sur mesure pour la Suissesse.

 

Du côté des hommes, c’est le Polonais Marcin Dzienski qui a réalisé le meilleur chrono : 6’330 secondes. Toutefois, étant donné qu’il s’agissait d’un championnat suisse, le titre est revenu au jeune Lucernois de 17 ans, Julien Clémence qui a atteint le buzzer en 8’223 secondes. Pour sa première participation dans la catégorie adulte, il ne s’attendait pas à un tel résultat. «L’an dernier, en Coupe d’Europe, j’ai terminé troisième en difficulté. Toutefois je n’ai pas atteint souvent le podium. Je ne pensais pas faire un aussi bon résultat à Villars, d’autant plus que le niveau était élevé avec de très bons athlètes. Ma victoire est donc une vraie surprise», explique-t-il. Une double surprise pour Julien Clémence qui a réalisé un record personnel lors de la demi-finale en arrêtant le chronomètre à 8’137 secondes.

 

Difficulté

Le samedi en fin de journée, le public était de plus en plus nombreux et pour cause : la finale de la Coupe du monde de difficulté se dessinait. Les organisateurs traçaient la voie, pendant que les athlètes se préparaient mentalement. Huit hommes et huit femme prêts à en découdre sur un mur de quinze mètres de haut et 42% d’inclinaison. Les seize qualifiés pour cette finale avaient six minutes pour observer le mur avant de l’affronter. Certains s’aidaient de jumelles pour mieux examiner les prises, d’autres bougeaient les mains, s’immergeant totalement dans le défi qui les attendait.

 

Ce sont les hommes qui ont ouvert le bal avec un tracé pour le moins ardu. Quatre Japonais, un Slovène, un Allemand, un Chinois et, enfin, un Suisse. Trois grimpeurs sont finalement venus à bout de la voie finale. Mais c’est le Bernois, Sascha Lehmann, sous les encouragements du public, qui l’a emporté à domicile. Il a ainsi devancé le Chinois YuFei Pan (2e) et l’Allemand Alexander Megos (3e), tous classés selon leur résultat de la demi-finale. Âgé de 21 ans, Sascha Lehmann a dès son enfance été initié à l’escalade par ses parents. Une première victoire régionale, alors âgé de huit ans, l’a définitivement lancé dans la compétition. Il s’entraîne depuis régulièrement avec son frère, Remo. Malgré quatre participations en finale d’une manche de la Coupe du monde de difficulté, le grimpeur suisse n’avait jamais atteint le podium. Finissant 9e durant les qualifications, Sascha Lehman a pu participer à la demi-finale à laquelle il s’est classé 3e. Porté par le public, il s’est élevé dans la voie finale avec une aisance déconcertante et a atteint le sommet sous un tonnerre d’applaudissements. «J’étais très confiant pour cette finale. J’imaginais que le mur serait plus compliqué. Malgré la pression, j’ai su rester calme sur les petites prises, notamment vers le sommet», indique le spécialiste de difficulté avant de conclure : «ce mur était vraiment cool !»

 

Venait ensuite le tour des femmes, trois Japonaises, trois Slovènes, une Coréenne et une Française, sur une voie différente, mais tout aussi compliquée. La Française, Julia Chanourdie, s’est élancée en premier dans une voie ponctuée d’intenses mouvements de bloc. La favorite a débuté la montée avec beaucoup d’aisance et un bon rythme. Toutefois, la dernière partie a eu raison d’elle, la faisant chuter. Seule la Slovène, Janja Garnbret a passé cet obstacle avant de chuter elle aussi, un mouvement après. Il n’en fallait pas plus pour obtenir le titre devant la Coréenne Chaehyun (2e) et la Japonaise Ai Mori. Elle a ainsi décroché sa septième médaille d’or cette année, après avoir remporté toutes les étapes de la Coupe du monde de bloc.

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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