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Combat d’un médecin pour venir exercer sur Bex

Après trente-cinq ans de pratique dont trente-deux sur Bex, le Dr Jean-Luc Favre a pris sa retraite le 31 mars dernier. Le bâtiment de la rue du Cropt 11 aura vu défiler des milliers de patients, et ce n’est pas sans émotion que beaucoup lui témoignent aujourd’hui leur gratitude. Pourtant, ce qui se cache derrière un simple départ en retraite a presque failli virer au cauchemar. Explication concernant de longs mois d’attente et de silence.

 

Dr. Djitik dans son nouveau cabinet
Dr. Djitik dans son nouveau cabinet

 

En 2011, le Dr Favre résiliait son bail, annonçant ainsi que son successeur, le Dr Sylvio Emile Djitik, reprendrait l’activité du cabinet médical au 1er avril 2012. Peu de temps après, l’immeuble de la rue du Cropt 11, géré par Inter-Gérance (gérance immobilière bellerine), fut racheté par un privé, via le Comptoir Immobilier (pour la gérance) et acquis le 31 janvier de cette année. Mais là où le bât blesse, c’est que le nouveau propriétaire souhaite rénover l’immeuble, mais également faire du cabinet médical deux appartements, obligeant ainsi le Dr. Djitik à se trouver un nouveau lieu pour installer son cabinet. Le Dr. Favre prit les devant, et lui ainsi que la commune et la Société vaudoise de médecine demandèrent un délai supplémentaire pour son successeur. Une réponse devait être donnée dans le courant du mois de février.  Mais ce n’est seulement qu’au milieu du mois de mars que le Comptoir Immobilier envoya un courrier annonçant l’état des lieux au 2 avril 2012. Cependant, celle-ci est datée au 18 juillet 2011. Une simple erreur ou une grosse omission de la part de la gérance? «Je ne comprends pas bien le choix du nouveau propriétaire puisque ces appartements à la rue du Cropt 11 sont en plein centre-ville. Il y a trop de bruit et il fait beaucoup trop chaud», note le Dr. Favre.

 

Moins de radiologie à Bex
Le Dr Favre ayant installé en 1980 une salle de radiologie d’une valeur de plus de Fr. 50 000.- s’est vu dans l’obligation de la retirer. Aujourd’hui les patients devront aller à Aigle ou à Monthey pour faire des radios. «C’est vraiment dommage et je garde un mauvais souvenir de ce départ en retraite. J’essaie de ne pas y penser», confie-t-il.

 

Le Dr. Djitik prend la relève
Après une arrivée difficile sur la commune, le Dr. Djitik a pu finalement, et ce pour le plus grand soulagement des habitants, s’installer sur Bex, mais pas sans stress. Son cabinet se trouve dorénavant au chemin de Perruet 2. «Je pensais pouvoir m’installer dans les anciens locaux du Dr. Favre, et notamment reprendre la radiologie, mais j’ai appris le contraire seulement deux semaines avant mon emménagement. La gérance avait pourtant laissé entendre qu’elle trouverait une solution mais elle est restée injoignable. Ça a été très difficile de trouver un nouveau lieu en aussi peu de temps. Heureusement, et ce grâce au soutien de ma famille et de mes amis, mais également de la commune qui a été très sensible au problème, une solution a été trouvée. Je tiens également à remercier les propriétaires de l’appartement où je me trouve actuellement, ils ont été très sensible au problème et ont bien accueilli le cabinet. Mes remerciements vont également auprès de Pierre Loison, directeur de l’hôpital du Chablais qui avait mis à ma disposition sur le site d’Aigle, des locaux provisoires en cas d’impasse», précise le Dr. Djitik qui s’est installé le 10 avril avec quelques jours de retard par rapport au programme initial. L’appartement a dû tout de même accueillir des travaux aux frais du médecin afin d’installer une salle d’attente. Loin d’imaginer devoir se battre ainsi pour exercer sur Bex, le Dr. Djitik a tenu bon, «… j’ai gardé espoir car je trouvais le projet excitant. Et Cécile Pinget, la secrétaire du Dr. Favre, a pu rester à mes côtés, ce qui était une nécessité et un aspect apaisant pour les patients», explique le nouveau médecin. Bex compte actuellement quatre médecins pour 7000 habitants, et si le Dr. Djitik n’avait pas pu s’installer au sein de la commune cela aurait été une vraie catastrophe. «Je reçois de nouveaux patients, la pénurie de médecins est donc avérée et certifiée par le Service de la santé du canton de Vaud», confirme-t-il.

 

Dr Djitik, un médecin à votre service
Agé de 38 ans, le Dr Djitik, d’origine Camerounaise, s’est formé en Russie en tant que médecin et spécialiste en médecine générale. Il exerce durant cinq années dans son pays, puis au sein d’organismes humanitaires.  Arrivé en Suisse en 2005 il a exercé tour à tour au CHUV en urologie, à l’Hôpital du Chablais à Monthey et à l’hôpital Riviera à Montreux en chirurgie générale ainsi qu’à Malévoz en psychiatrie. Son large parcours lui offre aujourd’hui une vaste connaissance. Il espère ainsi contribuer au mieux à préserver la santé des habitants dont il s’occupera.

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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