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Trop peu de donneurs d’organes en Suisse

Parce que la Suisse est le pays qui donne le moins d’organes de toute l’Europe, Assura a décidé de faire bouger les choses en lançant un sondage auprès de plus de 200 000 assurés. Assura compte mener à bien deux objectifs: créer un registre informatique contenant la liste de tous les donneurs et changer la législation concernant le don d’organes.

 

Faisons mieux que la carte de donneur!
Voici le slogan lancé par Assura. En effet la carte de donneur ne résout pas tous les problèmes. Il faut l’avoir constamment sur soi, et, en cas de décès, si les médecins ne trouvent pas de carte ils doivent demander les autorisations à la famille. Cela peut prendre du temps et amener bien souvent à des refus. En Suisse on compte seulement 12,7 donneurs par million d’habitants, contre plus de 35 en Espagne, pays qui atteint les chiffres les plus élevés. On constate dès lors que la Suisse prend beaucoup de retard par rapport à l’Europe. Pourtant le don d’organe devrait être une obligation lorsqu’on connaît le nombre de demandeurs en attente. En 2011, 504 patients se voyaient transplanter un organe tandis que 1074 autres se voyaient inscrire sur la liste d’attente. Ces chiffres ne cessent d’évoluer avec le temps et s’est même vu doubler ces dix dernières années. Certains attendront plus de 1000 jours avant de pouvoir se faire opérer, sans compter ceux qui mourront dans l’attente d’un organe.

 

Les lois doivent être changées
Pour commencer, Assura se mobilise pour faire évoluer la législation suisse et convaincre les autorités de créer un fichier centralisé, permettant de lister les donneurs et les organes disponibles. Ensuite, l’idée serait de modifier le système existant en proposant à ceux qui ne souhaitent pas donner leurs organes de s’inscrire sur une liste de «non donneur». C’est-à-dire qu’en cas de décès, si la personne n’est pas inscrite sur cette liste, les organes lui seront automatiquement prélevés.

En soumettant un sondage à plus de 200 000 assurés, Assura souhaitait mobiliser le grand public pour convaincre les intervenants du monde politique, tels que les autorités et les organes fédéraux et cantonaux, ainsi que les organismes actifs dans le domaine de la transplantation.

 

Qu’en pensent les assurés?
Plus de 5000 assurés ont répondu aux trois questions qui leur étaient posées dans un sondage effectué sur Internet entre la fin juillet et fin août. La création d’un fichier centralisé est plébiscitée par 96.8 % des personnes qui ont répondu volontairement à ce sondage. Plus de 85 % des assurés sont favorables à tout prélèvement d’organes, de tissus et de cellules en cas de décès, tandis que près de 15 % des personnes interrogées seraient prêtes à autoriser le prélèvement de certains organes, tissus ou cellules. Les assurés, dans leur écrasante majorité, soit 90,5 %, seraient aussi disposés à soutenir une modification de la législation actuelle afin de favoriser le consentement présumé du don d’organes en cas de décès. Une mesure qui a déjà été introduite dans plusieurs pays, dont la France et l’Espagne, et qui affiche déjà de très bons résultats.

 

Les idées mises en place par Assura sont incontestablement les meilleures concernant le don d’organes. Ce système pourrait sauver de nombreuses vies. Et quel plus beau cadeau que de sauver une vie? «Si les intervenants du monde politique ne bougent pas, c’est nous qui agirons», confie Assura.

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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