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Aigle s’engage avec une ville hongroise pour combattre les maladies cardio-vasculaires

Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité en Suisse. Il n’est donc pas surprenant que la ville aiglonne ait conclu dans ce domaine un projet de partenariat avec la ville de Körmend (Hongrie). Celui-ci s’étale sur une année et concerne la réalisation d’un programme de prévention des maladies cardio-vasculaires par le truchement d’un support employant montre et smartphone. Le budget total relatif à ce programme est fixé à Fr. 100 000.-. Il sera avancé par la Confédération par le biais de la Fondation Swiss Enlargement Contribution aux deux villes retenues pour ce projet.

 

Prévention des maladies cardio-vasculaires

Le projet a effectivement déjà démarré depuis le 1er août 2012. Le 19 octobre dernier est intervenue une rencontre entre une délégation hongroise de la ville concernée et les responsables de la Municipalité aiglonne. Cette rencontre a servi à définir le cadre et l’agenda de ce projet de prévention des maladies cardio-vasculaires. Ce partenariat s’achèvera à la même date en 2013.

 

Actuellement, le programme se trouve dans sa phase de recrutement des personnes de tous âges – au moins une cinquantaine – devant être retenues pour participer aux tests. Une sélection se fera dans ce groupe pour choisir entre 10 et 20 personnes par la suite, qui subiront les tests au programme. Cette partie du programme durera au moins deux mois.

 

Et, d’après le directeur de l’agence Comarg, partenaire au projet, M. Roland Grunder: «Les tests pilotes avec les personnes concernées se dérouleront simultanément à Aigle et à Körmend. Ces tests auront lieu entre les mois de mars et de mai de l’année prochaine. Puis, l’analyse comparative avec les Hongrois se fera jusqu’a la fin du projet en août 2013.» C’est à ce moment-là qu’interviendront la publication des résultats et la démonstration de ce programme de prévention.

 

En quoi consisteront les tests pilotes en question?

Il s’agira de mener un programme d’activités physiques précis tablant sur le suivi de la fréquence cardiaque grâce à un équipement mis au point par deux chercheurs allemands. Ce programme ayant recours à l’usage de la géolocalisation par le canal d’un smartphone et d’un cardio-mètre pour la pratique des sports entend poursuivre deux objectifs. Le premier est d’«améliorer durablement le bien-être et la qualité de vie des participants». Le second est d’étendre «son applicabilité à toute une population».

 

Ce programme est en fait encadré par un groupe conseil auquel est associé le Dr. Roger Darioli, spécialiste en cardiologie préventive et formé à l’usage du matériel fourni pour cette expérience.

 

Au sujet du budget de ce programme, il est de Fr. 100 000.- comme annoncé plus haut. La répartition entre villes se fait de la manière suivante: 60% sont versés pour la ville hongroise tandis que les autres 40% sont attribués à Aigle. De plus, les deux villes sont appelées à une participation de l’ordre de 10% de ce montant. Ainsi, Aigle va toucher Fr. 36 000.- car les 10% manquant seront suppléés par elle à titre de participation au projet, et il en est de même pour Körmend.

 

La Confédération recourt pour ce financement à la Fondation Swiss Enlargement Contribution. Celui-ci est un organisme financier mis en place pour les 12 derniers pays arrivés dans l’UE afin de permettre leur intégration européenne.

 

Comme pour se faire une idée de ravages engendrés par ces maladies cardio-vasculaires, il est bon de savoir qu’elles ont une part importante dans la mortalité globale en Suisse comme indiqué plus haut. Ainsi, selon «les chiffres et données sur les maladies cardio-vasculaires en Suisse» dans son édition 2012 publiée par la Fondation suisse de cardiologie, sur les 62 476 décès enregistrés en 2009, les maladies cardio-vasculaires sont responsables de 22 228 décès, soit 36% chez les hommes et chez les femmes. Elles (maladies) laissent bien loin derrière elles les cancers (26,4%), les autres causes (26%), les maladies respiratoires (6,5%), les blessures, accidents et autres causes externes (5,7%).

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Article écrit par

Roger Lussamaki

Roger Lussamaki

Journaliste

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