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L’art de la ferblanterie au féminin

Lorène Morezzi est une jeune Aiglonne qui se trouve être la seconde femme à avoir décroché son certificat de ferblantière dans le canton du Valais. Ce métier essentiellement masculin a su accueillir dans ses rangs une demoiselle prometteuse et pleine d’entrain. Voilà donc un peu de douceur dans un environnement de mecs.

 

En réalisant un CFC de ferblantière chez Coutaz SA à Saint-Maurice, Lorène s’est découvert une véritable passion pour le métal auquel elle rêve de donner toutes sortes de formes afin de s’épanouir dans un milieu artistique. «J’ai découvert ce domaine avec mon papa qui tient une entreprise de sanitaire-chauffage-ferblanterie à Aigle (R. Morezzi), créée par mon grand-papa ferblantier également. Un jour je l’ai accompagné sur son lieu de travail et l’utilisation du métal sur les toits, par exemple, m’a beaucoup plu, ainsi que le côté travail en plein air», explique-t-elle. Dans le cadre de son apprentissage terminé l’an dernier ainsi que du concours «Energie et environnement» de la journée ferblanterie en 2011 organisée par Suissetec, Lorène a créé sa première œuvre d’art: un boulier qui s’est vu attribuer la troisième place de la compétition. Sa sculpture en blocs de métal qui, lorsqu’on les tourne, offrent un des cinq éléments, le tout complété d’une sphère représentant la lune et/ou le soleil a également été présenté durant l’exposition des artisans au Château d’Aigle les 31 mars et 1er avril 2012, ainsi que lors de soirées privées. «Ce concours m’a motivée à me diriger dans l’artistique. J’ai toujours aimé la décoration et le design, et ce travail fut une révélation, c’est là que je me suis dit: c’est ça que je veux faire.»

 

Toujours plus loin

Afin de se perfectionner, Lorène suit jusqu’à l’été prochain une maturité artistique à Vevey. «Je passe de la théorie à la pratique, et ce n’est pas toujours facile. Le métier de ferblantier étant déjà une vocation très physique et demandant beaucoup de réflexion, il faut pouvoir s’habituer au rythme du travail et savoir se faire une place chez les hommes.» Si Lorène parvient à obtenir sa maturité elle aimerait ensuite suivre les cours de l’ECAL ou l’ECAV, une école d’art afin de suivre une formation accélérée en décoration, dans le but de créer ensuite un atelier de fabrication d’objets d’intérieur ou d’extérieur. «Je pourrais même gérer le côté ferblanterie de l’entreprise familiale, avec mon frère qui suit en ce moment une formation de sanitaire», conclut Lorène.

 

Lorène Morezzi s’attèle aussi à d’autres arts comme la photographie, le dessin, la peinture et la gravure, sur de nombreux supports. Une vraie artiste en devenir qui fera certainement parler d’elle très bientôt.

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Article écrit par

Zoé Gallarotti

Zoé Gallarotti

Rédactrice en chef

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